Les Samouraïs

Le XIIe siècle est pour le Japon une époque de guerres civiles chroniques. A la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour: le samouraï. L’image enjolivée du samouraï est loin de la réalité. Le samouraï est en fait un guerrier sans pitié qui se bat pour les grandes familles nobles de l’époque.

Le mot Samouraï (ou ???) signifie « celui qui sert ». Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue. Il combat à cheval, revêtu d’un heaume et d’une armure souple faite d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces.
Comme nous l’avons dit, le samouraï est un guerrier qui combat pour son seigneur, sans qu’aucune morale dictée par une foi puisse mettre une limite aux actes qu’il commet. Cette fidélité fanatique se marie avec le goût de la guerre. On lui enseigne de ne pas avoir peur de la mort, afin de se battre de façon optimale, sans que sa survie ne vienne perturber le combat.
Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre. Sur le champ de bataille, il portait le sabre de cavalerie, le Tachi. Il avait aussi un long sabre à deux mains, le Katana. Ainsi qu’un sabre court, le wakizashi, appelé “le gardien de l’honneur du samouraï. C’est une arme riche de sens et de symboles.
Le wakisashi était utilisé pendant la « vie civile » lorsque le Samouraï ne se battait pas et était la seule arme qu’il gardait à l’intérieur d’une habitation.
Le samouraï est soumis au Samouraï do qui exige une dévotion entière à la vie militaire. Ce code fait de la souffrance physique une règle et de la mort au combat en héros le but le plus noble. Il a l’obligation absolue de fidélité à ses supérieurs, à l’empereur et surtout au shogun. S’il est fait prisonnier, le samouraï choisit le suicide plutôt que le déshonneur. On nomme ce rituel connu le seppuku. Le samouraï s’ouvre le ventre puis une personne de confiance, souvent son meilleur ami, lui tranche la tête. Cette personne devait être un sabreur émérite car il ne devait absolument pas rater sa frappe. Un samouraï n’a pas le droit de travailler. Il doit se consacrer uniquement à des tâches nobles, c’est-à-dire faire la guerre. Les jeunes samouraïs sont soumis à des épreuves physiques, comme jeûner ou marcher pendant des heures pieds nus dans la neige.
Au combat, le samouraï emporte souvent la tête de son ennemi. Le Katana est également destiné à ce sinistre usage. Le Samouraï travaillait, et était payé par son seigneur. Mieux il travaillait, mieux il était payé. Le fait de trancher la tête d’un ennemi vaincu permettait d’apporter une preuve de victoire à son seigneur, pour justement être payé plus.
Le masque qu’il porte est censé intimider l’adversaire par des expressions menaçantes. Il vit pour la guerre et comme le prescrit le Samouraïdo : « un samouraï doit vivre et mourir l’épée à la main ! ».
Le pouvoir des samouraïs est resté entier jusqu’en 1600. Puis, les shoguns de la famille des Tokugawa instaurent la paix.
Les samouraïs perdent alors progressivement leur raison d’être. Suite aux nombreuses batailles, les samouraïs sans seigneurs (ou rônins = homme vague) arpentaient les chemins et louaient leurs services au plus offrant. D’autres furent obligés de travailler aux champs ou en tant qu’artisans, dans une extrême pauvreté, tout en gardant tout de même leur statut de samouraï, qui les place dans le japon féodal au dessus des paysans et des marchands.

Bushidô : le code d’honneur du samouraï
Homme de guerre, le samouraï noble symbolisait les idéaux de force et de courage qui étaient ceux de l’époque féodale.
Les guerres civiles qui ravagèrent le Japon au XIIème siècle marquèrent le triomphe de la force et de l’épée. de toutes les régions du pays, des hommes vinrent grossir les rangs des Taira et des Minamoto, les deux grandes familles qui se disputaient le pouvoir. Une nouvelle classe de nobles vit le jour : celle des farouches samourai. Les artisans mirent tous leurs talents à leur confectionner des armures et des épées dont la beauté n’avait d’égale que leur terrible efficacité. Le Japon tout entier avait revêtu sa cuirasse de guerre.
Mais il fallait plus qu’une épée et une cotte de mailles pour armer un samourai. Il leur fallait aussi des qualités qui formaient un code moral de courage et de loyauté analogue aux règles qu’observaient les féaux de l’Europe médiévale.